The Besnard Lakes roulent leur bosse depuis déjà longtemps. Le quatuor, orchestré par Jace Lasek (allô Jace!) et son épouse Olga Goreas ont déjà trois albums derrière la cravate, et ils nous proposent maintenant Until in Excess, Imperceptible UFO, leur tout nouvel opus. Quatre albums en dix ans, c’est une bonne moyenne au bâton!
La musique des Besnard sonne large. Ils ne sont que quatre et pourtant, on a l’impression qu’ils sont quinze. Le feeling est multiplié par deux lorsqu’ils sont sur scène. Samedi dernier, au Cabaret du Mile-End, la formation a livré une performance dont je me rappellerai longtemps. Dans la catégorie rock psychédélique, j’ai rarement vu mieux! Devant une foule éclectique, Jace Lasek est apparu dans un brouillard de fumée, avec ses lunettes teintées et sa chemise rétro. On s’apprêtait à assister à une heure trente de pur délice musical! La guitare de Richard White était tout aussi impressionnante que la force de frappe de Kevin Laing.
Le nouvel album de huit chansons laisse une place prédominante aux instruments. On se sens planer, dans des ambiances dream-pop-shoegaze-psycho. Les pièces sont longues, enveloppantes, charnues, nous entrainant dans un délire spatial assez particulier. (UFO, oui, le titre est bien choisi!) La bande de Lasek a su s’entourer de musiciens talentueux pour collaborer sur l’album – on a droit à la présence de Sarah Page des Barr Brothers, Spencer Krug et Mike Bigelow de Moonface, Monica Guenter et le Fifth String Liberation Singers’ Choir. Vous deviendrai accros à Until in Excess, Imperceptible UFO, croyez-moi!