Texte de Geneviève Dupuis, photos par Pierrick Patry Gobeil
La chanteuse de Groenland, Sabrina Halde, réalise son rêve de jouer pour les concerts Sur le toit d’Ubisoft en ouvrant la sixième édition de spectacles organisées avec Bonsound en ce haut lieu, avec en première partie, Safia Nolin. Spectacle heureux réservé à une poignée de chanceux qui, à l’exception de quelques envolées, sont restés tout de même réservés.
Le vent se lève, le ciel gris surplombe la montagne dont nous avons une vue magnifique. Malgré la menace d’orages qui inquiètent Safia Nolin, c’est tout de même un décor approprié pour nous faire entrer dans son univers musical mélancolique. Le sympathique guitariste Joseph Marchand accompagne habilement la chanteuse de Limoilou. La présence timide et légère de Nolin ponctue les huit chansons qui te serrent les tripes et te revirent à l’envers. Les deux musiciens nous disent au revoir avec une interprétation d’« Igloo » qui n’a laissé personne de glace.
Groenland nous a offert l’ensemble de son album The Chase en plus des pièces « Don’t Fix Me Yet » et « Some of Us ». Les membres du groupe prennent d’assaut la scène avec la présence qu’on leur connaît. L’énergie complice et débordante partagée par Sabrina Halde et Simon Gosselin est délicieuse à voir. On s’est réjouit d’entendre le violon et le violoncelle, et même la beauté inattendue de l’égoïne, qui ont brillé de leurs propres feux à quelques reprises. C’est en assistant à une prestation de ce groupe qu’on peut saisir avec bonheur la qualité orchestrale de leur oeuvre, même si j’aurais souhaité que les musiciens prennent un peu plus de liberté avec leur répertoire.
La foule s’est emballée pour les pièces « Immune » et « Things I’ve Done ». Mon coup de coeur de la soirée reste « La pieuvre » interprétée en contrastes, tantôt en douceur par la chanteuse en solo, tantôt avec intensité avec le reste du groupe. En rappel, Groenland ferme la soirée avec le cover de la pièce « Oblivion » de Grimes, suivi par une prestation originale de « Our Last Shot » à laquelle Jonathan Charette ajoute une qualité rugueuse des plus intéressantes, gracieuseté de la guitare empruntée à Safia Nolin.
Enfin, c’est un duo gagnant qui a réussi la double épreuve de ravir son public et de rediriger la pluie loin de nos têtes.
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